jeudi 20 décembre 2007

ne découpez pas selon les pointillés

Il y a dans la ville, et plus encore dans notre arrondissement, quelques îlots de verdure, quelques passages hors du temps, peuplés des âmes des artisans qui ont forgé notre Paris populaire. Ces oasis au milieu du désert sururbain sont comme des pointillés qui nous rattachent à notre mémoire. Des lieux prolétaires, comme nous.

La Cité Durmar, vous pouvez encore la visiter. Elle ouvre ses jardinets, ses ateliers, ses petites vitres assemblées au plomb et les feuillages de ses arbres au niveau du n°154 de la rue Oberkampf. Elle vous ouvre les bras, la cité Durmar, elle vous réchauffe et vous désaltère. S'il fait soleil, vous trouverez la plus vieille forge de Paris en train de prendre le café avec la vigne vierge.

La Cité Durmar est en danger : un projet immobilier menace d'expulser les habitants et de nous voler cette partie-là de notre mémoire. Un vol de patrimoine, c'est un peu une lobotomie.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Bonjour,
Je viens régulièrement sur votre blog. Je suis effectivement consterné par le devenir de la cité Durmar et de l'évolution qu'elle pourrait annoncer ici et là. Avec la liste des Verts, nous organisons un débat le mercredi 13 février, à deux pas de la ité: au café de paris, au 158 rue oberkampf. Le thème est : l'espace public et le partage de la voirie. On peut regretter qu'au fur et à mesure des opérations immobilières "l'espace public de fait" se rétrecisse. Voilà, je ne suis pas venu vendre ma soupe mais espère que ce débat retiendra votre attention.
Bien cordialement,
jean-marc Pasquet