vendredi 9 novembre 2007

l'art? à quoi ça sert?

C'était aujourd'hui la grande question qui agitait la Maison des Métallos ; pour la peine, Gérard Paquet avait invité Robert Cantarella et Frédéric Fisbach (104), Bernard Latarjet, des artistes associés, des directeurs de lieux ou de festivals à l'étranger...

Il y a eu évidemment un panache de réponses théoriques : l'art comme nécessité (puisqu'il appartient à l'acte posé, évident, au milieu d'hommes contigents); l'art comme représentation, qui vient "combler le vide introduit par la parole entre nous et l'objet"; l'art-plaisir, offrande sensuelle dédiée au Beau et lorgnant vers le Vrai...

D'autres propos nous rappelèrent qu'il ne faut pas confondre art et culture, que l'art ne peut pas être sacralisé puisqu'il est une activité humaine parmi les autres, mais qu'en même temps il a quelque chose en plus... qu'il est un lieu de conflits palimpsestes mais aussi un moyen de vivre ensemble... qu'il suscite l'émotion de chacun tout en étant un récit collectif...

Et puis ces paroles, utiles aussi : si l'on veut faire de l'art un service public, si l'on veut faire surgir de l'imprévu dans le concert contemporain des contraintes de planification, il va falloir réfléchir à des questions toutes simples sur les outils de production (on ouvre quand? on fait payer combien?)...

L'art, ça peut servir à quelque chose, mais surtout, à qui veut-on que ça serve?

Aucun commentaire: